samedi 2 février 2013


(Photo Paul Costopoulos, St-Sauveur, octobre 2011)

L’arbre


        Trees


I Tthink that I shall never see
A poem lovely as a tree.

A tree whose hungry mouth is prest
Against the sweet earth's flowing breast;

A tree that looks at God all day,
And lifts her leafy arms to pray;

A tree that may in summer wear
A nest of robins in her hair;

Upon whose bosom snow has lain;
Who intimately lives with rain.

Poems are made by fools like me,
But only God can make a tree.
Joyce Kilmer

L’arbre, ce symbole de solidité, de puissance, de beauté et d’enracinement au sol natal, depuis toujours, occupe une place centrale dans notre vie…et notre vocabulaire.  L’arbre de vie, l’arbre de la science du bien et du mal, l’arbre généalogique, l’arbre de décision, l’arbre qui cache la forêt, etc…

Tolkien, utilisant la racine (encore l’arbre) grecque « dendron », en a fait les « Dendres », ces formidables arbres vivants finalement vainqueurs de Saroumane et libérateur de la voie qui mènera Frodo à l’accomplissement ultime de sa mission : rendre l’Anneau au Feu originel.

Les arbres marchent et conquièrent.  Voyez les ruines mayas ou les temples d’Angkor Wat.  Tous repris à la jungle qui les avait recouverts.  Plus près de nous, les Laurentides, quand j’étais enfant, étaient chauves, victimes de la coupe à blanc pour, successivement, les marines des rois de France puis d’Angleterre, enfin pour satisfaire les colons et les usines de pâte et papier.

Et nous, Québécois, que ferions-nous sans l’Érable même si le Lys est notre emblème?

Paul Costopoulos, Longueuil, mercredi, 30 janvier 2013

(Photo Paul Costopoulos, St-Sauveur, octobre 2011)