Le 1er novembre, les Québécoises et Québécois de toute la province sont convoqué(e)s aux urnes pour élire leurs maires et conseillers municipaux. Nous sommes en pleine campagne...et ce n'est pas joli, joli.
Le moins pire, dans plusieurs municipalités tout le monde a été élu sans opposition. Satisfaction ou indifférence?
Ailleurs? À Boisbriand, un gros contracteur aurait tenté de faire pression pour éviter des élections et que "tout le monde garde sa job, &*%#!" (sic) selon un enregistrement fourni par un témoin. Dans une municipalité voisine le local du candidat de l'opposition a été incendié.
À Montréal, le parti au pouvoir fait ou a fait l'objet de 6 enquêtes policières et un candidat vedette de l'opposition vient de quitter ses fonctions dans le parti, mais demeure candidat, soupçonné d'avoir accepté
100 000$ d'un contracteur impliqué dans plusieurs des enquêtes mentionnées un peu plus tôt.
À Longueuil, le maire sortant aurait été en situation apparente de conflit d'intérêt.
Notez qu'un ministre du gouvernement du Québec vient de démissionner suite à des contrats octroyés par son ministère à une compagnie dont sa famille est propriétaire.
Silvio Berlusconi aurait-il donné des cours a nos politiciens. Évidemment tout le monde s'indigne et les candidats des oppositions promettent de faire le ménage et jurent de pratiquer la transparence. Seulement voilà, peu de gens vont voter. Un peu partout plusieurs candidats se diviseront les votes pour un poste. Les mécontents se répartiront entre les candidats d'opposition et les apôtres du statu quo voteront pour les sortants...et gagneront.
Celui qui a dit "Divide ut Impera" était déjà au pouvoir, il ne le briguait pas. Comme nous ne sommes pas en régime proportionnel, "the first past the post wins all", les autres auront toujours des papiers mouchoirs pour éponger leurs larmes.