dimanche 29 mai 2011

Mémoires (Subjectives et sélectives?)


Chapitre 1: Ouais…!!


En 1931, un bébé soucieux de la réputation et de l’honneur de ses parents se devait de naître plus de neuf mois après leur mariage.  Mes parents se sont mariés, deux fois plutôt qu’une d’abord à l’église grecque orthodoxe ensuite à l’église catholique,  le 17 août 1930 or je suis né le 15 mars 1931 soit 7 mois moins deux jours après????  J’étais déjà un mauvais sujet.
Je fus déclaré bébé prématuré suite à une chute de ma mère dans un escalier.  Elle revenait de faire des courses quand, en arrivant au haut du dit escalier, une main serait sortie de l’entrebâillement de la porte et l’aurait poussée entraînant la chute …et ma naissance.  Je n’ai jamais entendu ce récit d’autre source que de la bouche maternelle.  Ma mère, paix à ses cendres, avait beaucoup de talent pour organiser la réalité à son avantage.  Je ne dis pas que ce fut ici le cas mais à l’instar de Raymond Devos dans un de ses monologues « j’ai des doutes ».
Un providentiel diagnostic de troubles cardiaques vint accréditer la thèse de la prématurité.  Les médecins mirent 20 ans à constater leur erreur : les troubles n’avaient jamais existé, reste que pendant ces 20 années les exigences médicales m’auront royalement gâché l’existence mais nous y reviendrons plus loin.
Autre ambiguïté : ma mère affirmait  que je suis né en la belle ville de Québec, commodément loin de Montréal où toute sa famille vivait, pourtant tous mes papiers me font naître à Montréal.  Allez donc vous y retrouver, même le directeur de l’état civil y a perdu son latin.   
Vous comprendrez facilement pourquoi  j’ai toujours eu une préférence pour les situations claires, nettes et précises.