jeudi 18 mars 2010

Diableries

Diable!!!!

«The devil  is in the details» aiment dire nos amis anglais.  (Bon, j’ai, déjà, en accolant  «ami» et «anglais» mis un Québécois sur trois en beau diable).  En ces temps de mondialisation et de globalité, tout le monde regarde des ensembles, des touts, plus personne ne se soucie des détails.  Voilà bien  pourquoi  le diable semble avoir disparu du paysage.
C’est diablement commode  pour nos consciences facilement culpabilisées de victimes de nos diverses religions.   Pourtant, point n’est nécessaire d’«aller au diable vauvert, au diable vert» comme on dit ici, pour trouver des traces de Béelzebuth.  Nous vivons à un «train d’enfer» et nous «envoyons au diable» ceux dont nous ne sommes pas contents.
D’un repas particulièrement savoureux nous dirons : «c’était bon en diable».  Pensez à l’Harpagon des Fourberies de Scapin  de Molière gémissant, en parlant de son fils : « mais que diable allait-il faire dans cette galère?»  Nous parlons des «diableries »   de nos chers anges et de leurs copains, nous ornons nos temples de symboles démoniaques, de gorgones et autres manifestations méphistophéliques, mais nous clamons haut et fort : «Le diable n’est plus.»
Comme pour nos chers petits, c’est peut-être quand on ne les entend pas qu’il faut le plus aller voir ce qu’il se passe?
Paul  Costopoulos, mercredi, 10 mars 2010
                                                                                             


4 commentaires:

  1. What a wonderfully clever post, Paul. Yes, times have changed, but expressions live on. Merci beaucoup.

    RépondreSupprimer
  2. Language is a powerful culture preserver, is it not?

    RépondreSupprimer
  3. Je pense que le diable n'est pas souvent évoqué dans les exclamations par les jeunes d'aujourd'hui.

    Mais, je ne parle que de personnes jeune anglophone. Peut-être des jeunes francophones sont différents?

    Au lieu de blasphémer quand ils sont en colère, jeunes anglophones s'écrier mots qui sont scatologique et sexuelle.

    RépondreSupprimer
  4. En effet, un jeune francophone dira "va au diable" quand un jeune anglophone dira plutôt "fuck you".

    RépondreSupprimer