lundi 29 juin 2009

Décrochage

Le décrochage scolaire, la plaie de notre société. depuis des années nous en cherchons le remède. La dernière solution pproposée, payer les jeunes pour qu'ils restent à l'école, me laisse perplexe. La méthode appliquée dans certaines écoles en milieu défavorisé de Toronto et des États Unis semble donner des résultats spectaculaires. Les modalités varient mais semblent essentiellement tourner autour d'incitatifs monétaires futurs reliés à la poursuite des études jusqu'à diplômation secondaire et de bourses pour aller plus loin. Cependant, cette méthode n'éradique pas le phénomène, 10% continuent à décrocher. Nous salarions nos jeunes de ctte façon. J'admets que les allocations hebdomadaires de mes enfants étaient jusqu'à un certain point liées à leurs résultats scolaires mais pas à la continuation de leur scolarité. L'école était considérée comme leur travail. S'ils arrêtaient, il était clair qu'ils devraient trouver un travail et gagner leur croûte.
La motivation ou son absence conditionne la poursuite des études. Plusieurs de nos jeunes perdent cette motivation quand l'école ne répond pas à leurs attentes ou ne correspond pas à leurs intérêts.
La nécessité de mettre tous nos jeunes dans le même moule en leur faisant suivre des programmes soigneusement standardisés et "modularisés" me semble une des causes de ces abandons des études. Qu'on ne s'y trompe pas ce ne sont pas seulement des cancres qui abandonnent les études ni nécessairement des pauvres. Beaucoup sont tout simplement dégoûtés par une institution qui ne les alimente pas suffisamment et ils vont chercher ailleurs ce qui leur manque.
Et je ne blâme pas ici les enseignants ni les directions d'école qui ne font qu'appliquer des régimes éducatifs imposés par les autorités guidées par des experts. Non, c'est l'uniformité désespérantes des voies d'apprentissage que je déplore. Le système ne laissse aucune place à l'adaptation aux besoins de nos jeunes dont chacun est un individu avec un fonctionnement qui défie toute standardisation.
Nous avons des jeunes qui pourrait atteindre un niveau secondaire en travaillant dans une usine ou un bureau en accomplissant des tâches concrètes qui leur feraient vivre les notions abstraites ou appliquer des notions de grammaire sur le vif, avec nos logiciels auto-correcteurs ils les verraient en rouge ou en vert sur l'écran. Suite à ces stages une vérification des acquis pourrait conduire à l'octroi du diplôme Je me souviens d'un de mes gars dans un centre de rééducation qui avait compris les proportions, anciennement la règle de trois, en fabricant des décors de théâtre et qui avait du coup débloqué en mathématiques.
C'est possible, mais cela exige un investissement en terme de professeurs/superviseurs, en terme d'ouverture patronal/syndical, en terme d'ajustements budgétaires. Cela ne coûterait pas nécessairement beaucoup plus cher; ce serait une façon différente d'affecter les argents.
Le moulage n'est pas la meilleur façon de faire des individus forts et autonomes...mais je suis un vieux fous qui rêve en couleur.

11 commentaires:

  1. Hi Costo,
    Thanks for the lovely comment on my blog. I'm guessing you're talking about schooling here. But, my FRench has been forgotten.

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  2. I am, Rosaria. Essentially I'm saying that droping out is caused by a deficient answer to some students needs based on one size fits all. I'm suggesting a more supple curriculum with possible working period and a recognition of that kind of learning.

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  3. Paul, this is complicated also for my French! I agree a more supple curriculum is essential. The same formula cannot be good for everybody. Although in teaching I think what is important is to decide, a priori, what type of education and knowledge we want to transmit to pupils.

    Les voies d'apprentissage puis on va les adapter a chacun elève.

    I say this because sometimes the general educational goals are not at all clear in the educators' minds.

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  4. I do agree with you. However, at least here, the education ministry's programs and rules are anything but supple, too bad if you don't fit in. Now a briiliant well family supported child and youngster will succeed regardless of the system or the teachers, the other ones do not fare as well and some are doomed from kindergarten by the one size fits all set up of our curricula.

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  5. That is a problem you don't have only in Canada, lack of suppleness. I wonder if you people in Quebec are more beaurocratic than we are, but I doubt. I'm saying this because the French are a bit beaurocratic compared to Italians, although that is a long (and not so simple) story, not the place here.

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  6. I mean, bureaucracy is organization, after all. The French have very good schools (écoles et grands écoles comme l’ENA) for preparing THE perfect bureaucrat at various levels. That is excellent in principle but it can turn to be a boomerang in my opinion. Here we have no such tradition. My general and superficial impression is that, in our chaos and total ineffectiveness, we are a bit more supple nonetheless.

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  7. From over here it would seem so, after all it took Mussolini to have your trains run on schedule, not that ours are running any better mind you.
    We have copied many of France's institutions. We have l'École Nationale d'administration Publique, for instance, where Alain Juppé was a professor during his political purgatory in France. Some people here even objected to his presence under the circumstances but to no avail. However the graduates have not attained the status enjoyed by the "Énarques" and it is more accessible to more people.
    Even humble me was sent by my organization for an intensive (one week) course on labor conflict management.

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  8. Chaos and ineffectiveness breed laissez-faire which, in a way, can be seen as suppleness. We have copied many French habits and institutions tempered by the anglo-saxon influence.
    For instance Québec has "l'École nationale d'administration publique (ÉNAP)" where Alain Juppé briefly was a professor during his political purgatory in France. However it is much more accessible than the ENA and it's graduates do not enjoy the "enarques'" prestige and instant access to the high governmental spheres.

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  9. Les Énarques. Amazing that in Quebec you have them aussi. A friend of mine, a Roman of Abruzzese origin, did study one year at the ENA in Paris when he was in his twenties. He had a very good impression. I wonder if ENA today has still a more or less monopoly over access to the big positions, both in France and in Quebec.
    Offtopic, I saw again yesterday Les invasions barbares, the French Canadian movie directed by Denys Arcand. Outstanding. And it also talks about the 'Quiet revolution'.
    I'm digressing a lot, I know.

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  10. I don't know if you will read this, MoR, but in France ENA is still the door to higher functions, our ENAP was never meant to be that and it is not.

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